Le principe de la continuité de l’État dans le traitement du dossier des enseignants stagiaires engagés par l’ancien ministre Nesmy Manigat se voit mis à l’épreuve par la nouvelle équipe du Ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP), dirigée par le ministre Augustin Antoine.
Après 4 mois de stage effectué dans des lycées et écoles nationales à travers le pays, environ 500 professeurs sont dans l’attente de leur nomination dans le système éducatif. Engagés par l’ancien ministre Nesmy Manigat dans le cadre d’un programme de renforcement des cadres éducatifs, ces enseignants se disent inquiets par le peu d’intérêt manifesté par la nouvelle administration du ministre Augustin Antoine pour leur sort.
En dépit des mouvements de protestation organisés devant l’Inspection générale à Bourdon par des dizaines de jeunes enseignants issus de plusieurs entités de l’Université d’État d’Haïti (UEH) dont la Faculté de Droit et des sciences économiques (FDSE), la Faculté d’ethnologie (FE), la Faculté de linguistique appliquée (FLA), l’École normale supérieure (ENS), l’École nationale des arts (ENARTS) le Centre d’éducation pour l’école fondamentale (CEFEF), les lignes ont très peu bougé. Depuis plus d’un an après la période stagiaire, les professeurs stagiaires attendent les frais promis par le Ministère de l’Éducation, rappellent les concernés.
Entre le mois d’avril 2023 au mois de juillet 2023, période du stage, le MENFP s’est contenté d’allouer aux 500 professeurs des frais de déplacement. Les allocations de stage n’ont pas été honorées, déplorent les protestataires. Ils espèrent que l’actuel ministre de l’Éducation Augustin Antoine accordent suite favorable au dossier pour permettre aux professeurs stagiaires concernés de poursuivre leur carrière dans le système éducatif.
Hervé Noël