Que disent Trump et Harris du rêve américain ?

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Chaque jour qui passe, le discours politique américain s’abaisse de plus en plus.

Le récent débat présidentiel n’a pas fait exception, avec ses slogans faciles et ses insultes mesquines. Malgré toutes leurs fanfaronnades, Donald Trump et Kamala Harris n’ont pas réussi à atteindre leur objectif en matière de politique froide et dure. Ils n’ont pas non plus adopté une vision claire et édifiante d’une nation divisée fondée sur son élément le plus unificateur : le rêve américain.

Nous nous demandons : « Quelle est la position de Trump et Harris sur le rêve américain ? » Cette question est importante car le rêve américain permet aux Américains de garder espoir quant à l’avenir ; il les incite à réfléchir à une vision ambitieuse de leur vie et de celle de leurs voisins.

En 1931, James Truslow Adams a proposé la meilleure définition du rêve américain, encore utilisée aujourd’hui : « (Le rêve américain) est le rêve d’un pays dans lequel la vie devrait être meilleure, plus riche et plus épanouissante pour chaque homme et chaque femme, avec des opportunités pour chacun en fonction de ses capacités ou de ses réalisations. »

Malgré nos progrès et la résilience du rêve américain, le discours dominant suggère que le rêve américain est en réanimation. C’est ce qu’affirment les commentateurs des médias, les politiciens et les sondages qui montrent que certains Américains se détournent du rêve américain. Un sondage de ce type, réalisé par ABC News et Ipsos, qui définissait le rêve américain comme « si vous travaillez dur, vous réussirez », a montré que seulement 27 % des personnes interrogées étaient d’accord avec cette affirmation, contre 50 % en 2010.

En effet, un sondage de l’Institut Archbridge montre que les pessimistes sont plus nombreux que par le passé : 32 % d’entre eux estiment que le rêve américain est hors de portée (contre 24 % l’an dernier). Les résultats négatifs sont principalement dus aux cohortes plus jeunes, en particulier celles des 19-28 ans.

Le rêve américain est un voyage, pas une destination. Un récent sondage Pew a confirmé les résultats selon lesquels la plupart des gens sont toujours optimistes quant au rêve américain, même si davantage de personnes ont une opinion plus négative du rêve américain que les années précédentes.

Comme le montre la définition de Truslow Adams, le rêve américain ne se résume pas à la quête de la richesse ; il s’agit aussi de rechercher une vie meilleure et plus épanouissante. De plus en plus de personnes associent ce qui est essentiel au rêve américain à la liberté de choix et à une bonne vie de famille. Huit personnes sur dix déclarent que ces deux affirmations correspondent davantage à leur vision du rêve américain, tandis que 14 % déclarent qu’il est essentiel de devenir riche pour y parvenir.

L’Amérique reste un pays d’opportunités, et il incombe aux responsables politiques de le reconnaître et d’expliquer comment ils élargissent les opportunités pour les Américains. L’immense majorité des Américains (77 %) pensent qu’ils ont plus ou à peu près les mêmes opportunités que leurs parents, et non pas moins, et leurs enfants aussi.

Les candidats à la présidentielle devraient plutôt prôner l’égalité des chances plutôt que « l’équité » (le fait que tout le monde se retrouve au même endroit). L’égalité des résultats n’est pas un programme gagnant.

Il reste encore de nombreux défis à relever et des obstacles à surmonter, mais le rêve américain est la vision unificatrice des États-Unis.

Gonzalo Schwarz est le président et directeur général de l’Institut Archbridge/InsideSources

À suivre