La Commission de dialogue, réconciliation et conscientisation pour sauver l’Artibonite appelle à la mise en branle de l’action publique contre le vice-délégué de l’arrondissement de Saint-Marc, Walter Montas. Pour cause, l’ingénieur revendique son alliance à des groupes armés, dans une séquence vocale.
À Saint-Marc, plusieurs opérations planifiées par la Police nationale d’Haïti (PNH) pour mettre en déroute des gangs armés se sont soldées par un échec cuisant. Dans la grande majorité des cas, les interventions des forces de l’ordre planifiée en collaboration avec des autorités locales n’ont jamais eu l’effet escompté en raison des fuites des stratégies.
Le vice-délégué de Saint-Marc, Walter Montas, est tenu pour responsable en alertant les gangs armés des interventions policières, dénonce la porte-parole de la Commission dialogue réconciliation et conscientisation pour sauver l’Artibonite.
Dans le cadre d’une interview accordée à Radio Kiskeya, ce lundi, Bertide Horace met en avant une note sonore dans laquelle l’ingénieur Montas avoue son implication dans des initiatives visant à protéger des bandits.
Dans le document sonore, viral sur des réseaux sociaux, le nommé «Békon», membre de la coalition de défense, est reproché par le vice-délégué pour son implication dans l’arrestation de plusieurs présumés bandits cités dans l’enlèvement puis l’exécution de Cawensky Silvès (9 ans).
Kidnappé dans le courant du mois de juillet 2024 dans le quartier de Blockhaus, à Saint-Marc, l’adolescent a été tué malgré le versement par la famille d’une forte rançon aux ravisseurs, rapporte la porte-parole Bertide Horace.
Le vice-délégué entretient des liens étroits avec des groupes armés qui rêvent de pourrir le quotidien des Saint-Marcois. D’autre part, l’implication de Walter Montas dans des conflits terriens alimentés par des affrontements armés meurtriers est avérée.
Plusieurs familles ont été d’ailleurs dépossédées de leurs biens dans la Cité de Nissage Saget.