Un médecin du New Jersey condamnée à 27 mois de prison et radiée de son Ordre pour exploitation de sans-papiers et fraude

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Un médecin du New Jersey voit sa licence révoquée pour exploitation et fraude

Un médecin du New Jersey, Harsha Sahni, s’est vu révoquer définitivement sa licence médicale après avoir illégalement employé deux ressortissantes indiennes comme domestiques pendant huit ans, les payant des salaires dérisoires, leur refusant des soins médicaux essentiels, et omettant de déclarer les impôts liés à leur rémunération, ont annoncé les autorités de l’État mardi.

Harsha Sahni, ancienne spécialiste en rhumatologie basée à Woodbridge, avait plaidé coupable en février 2023 pour conspiration visant à dissimuler et héberger des étrangers en situation irrégulière, ainsi que pour avoir soumis une fausse déclaration fiscale. Elle purge actuellement une peine de 27 mois de prison fédérale prononcée en octobre dernier.

La licence de Sahni avait été suspendue temporairement en septembre 2023 alors que l’État lançait une procédure administrative à son encontre, selon un communiqué publié par le bureau du procureur général Matthew Platkin.

Dans sa plainte, l’État accuse Sahni de graves violations des normes professionnelles et d’un manque de jugement et de moralité « répugnant ». Les autorités ont affirmé que le maintien de sa licence serait « incompatible avec la santé, la sécurité et le bien-être du public ».

« Il n’y a aucune place dans la profession médicale pour un tel comportement criminel et ce mépris flagrant de l’humanité », a déclaré Matthew Platkin.

Dans un accord déposé lundi devant le Conseil d’examinateurs médicaux de l’État, Sahni a accepté de renoncer à sa licence, un geste équivalent à une révocation permanente.

Exploitation et coercition

Les victimes, toutes deux en situation irrégulière, travaillaient quotidiennement dans la maison de Sahni à Tinton Falls, de 7 h à 22 h. Le médecin leur versait, ainsi qu’à leurs familles en Inde, des sommes allant de 240 à 600 dollars par mois.

Sahni les aurait contraintes à croire qu’elles risquaient l’arrestation ou l’expulsion si elles dénonçaient ses actes aux autorités. Elle leur aurait également demandé de prétendre être des membres de sa famille en visite touristique.

Les procureurs ont révélé que Sahni avait empêché l’une des femmes de recevoir des soins médicaux vitaux après un accident de voiture en 2014. Souffrant de maux de tête invalidants, la victime a finalement été conduite aux urgences où un anévrisme non rompu a été détecté. Malgré des recommandations médicales urgentes pour une intervention chirurgicale, Sahni l’a forcée à quitter l’hôpital contre avis médical pour terminer son travail domestique le même soir.

Fraude fiscale et restitution

Sahni a également admis ne pas avoir déclaré le travail de ses employées domestiques dans ses déclarations de revenus et n’avoir payé aucune taxe liée à leur emploi, en violation flagrante des lois fiscales.

En plus de sa peine de prison, Sahni a été condamnée à deux années de liberté surveillée, au paiement de 728 327 dollars en restitution, ainsi qu’à une somme pouvant atteindre 200 000 dollars pour couvrir des frais médicaux spécifiques.

Cette affaire souligne non seulement les abus graves commis par une professionnelle de santé, mais aussi la nécessité d’une vigilance accrue contre l’exploitation des personnes vulnérables.

À suivre