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Les travaux, lancés officiellement le 20 novembre par la branche locale du ministère haïtien des Travaux publics, des Transports et des Communications (MTPTC), consistent à développer un tronçon routier de 17 milles reliant trois zones côtières clés, dont Port-de-Paix, Saint-Pierre. Louis du Nord et Anse-à-Foleur. En plus de fournir un emploi immédiat à la main-d’œuvre locale, ce projet d’infrastructure vise à améliorer les transports et la connectivité dans cette partie d’Haïti, stimulant potentiellement la croissance économique et améliorant l’accès aux services essentiels pour les communautés locales.
PORT-DE-PAIX — Après trois années de planification et de résolution des problèmes d’expropriation foncière, la construction tant attendue d’une route de 17 milles reliant Port-de-Paix à Anse-à-Foleur dans le département du Nord-Ouest a officiellement débuté le 20 novembre. pour le plus grand plaisir de beaucoup. Financé entièrement grâce à un don de la Banque interaméricaine de développement (BID), le projet coûtera 15 millions de dollars et fournira un emploi immédiat à plus de cinquante personnes dans la région, ont indiqué des responsables.
Le Ministère des Travaux Publics, des Transports et des Communications (MTPTC) dans le département du Nord-Ouest exécute le projet, tandis que la société italienne Technic-Plan supervise les travaux. La construction de la route de 17 milles devrait être achevée dans sept mois.
Ce projet, reliant trois des dix communes du nord-ouest—Port-de-Paix, Saint-Louis du Nord and Anse-à-Foleur…représente une étape importante dans la résolution des problèmes d’infrastructure de longue date du Ministère. Bénéficiant d’un financement intégral de la BID, la route vise à stimuler l’activité économique, à faciliter les déplacements et à améliorer les conditions de vie de milliers d’habitants. Cependant, la construction a lieu dans un contexte d’instabilité politique persistante et de menaces de sécurité émanant de gangs armés, ce qui souligne la nécessité cruciale d’efforts de collaboration pour garantir son achèvement et ses avantages à long terme pour la région.
« Tout le monde doit savoir que ce n’est pas l’argent de l’État haïtien qui finance ce projet de construction de route. Il est entièrement financé par la Banque interaméricaine de développement.
Agelot Joseph Oracius, Directeur Départemental du Ministère des Travaux Publics, des Transports et des Communications (MTPTC) d’Haïti
Sur cette route, un obstacle majeur qui créait autrefois des déconnexions entre Saint-Louis du Nord et Anse-à-Foleur était la Rivière-des-Barres, une grande rivière qui déborde fréquemment et isole les communautés pendant la saison des pluies. Ce défi a été relevé entre 2020 et 2021 avec la construction d’un pont sur le fleuve, l’un des projets d’infrastructure gouvernementaux les plus importants de la région ces dernières années. Entrepris pendant le mandat du défunt président Jovenel Moïse, le pont a joué un rôle déterminant dans l’amélioration de la connectivité et de l’accessibilité, sauvant les résidents de l’isolement, en particulier lors des inondations.
La construction du pont a considérablement atténué les difficultés des communautés comme Anse-à-Foleur et celles situées à l’est et au nord-est de Saint-Louis du Nord, qui étaient auparavant confrontées à un grave isolement lors de fortes pluies. Il offre désormais un passage fiable aux résidents, permettant un transport plus fluide et facilitant les activités économiques auparavant perturbées par les inondations saisonnières.
Cependant, la pleine réalisation de la connectivité de la zone dépend de l’achèvement de la construction de la route reliant les trois zones clés, dont Port-de-Paix. Bien que le pont ait marqué une étape majeure, les améliorations en cours de l’infrastructure routière restent cruciales pour intégrer pleinement ces communautés et libérer leur potentiel économique.

Angelot Joseph Oracius, directeur départemental du MTPTC, a reconnu les difficultés de mener à bien un projet d’une telle envergure dans le contexte d’instabilité politique et de problèmes de sécurité d’Haïti. Il a précisé que le gouvernement haïtien ne finance pas le projet ; il est entièrement financé par la BID.
« Tout le monde doit savoir que ce n’est pas l’argent de l’État haïtien qui finance ce projet de construction de route », a souligné Oracius. « Il est entièrement financé par la Banque interaméricaine de développement. »
IBD a déjà déboursé 1,9 million de dollars pour les travaux initiaux, avec des progrès comprenant le terrassement, la construction de trottoirs et des déviations temporaires pour réduire les embouteillages pendant la construction. Cependant, l’insécurité persistante le long de la route nationale 5, où des gangs contrôlent l’accès à l’usine de fabrication d’asphalte de Gros-Morne, a contraint les autorités locales à chercher une alternative temporaire à Port-de-Paix.
Impact et réactions de la communauté au milieu d’une aubaine pour les chauffeurs et les commerçants
Le projet de construction routière a créé des opportunités d’emploi pour plus de 50 personnes, dont des ingénieurs, des ouvriers et des géomètres. Les habitants des zones concernées ont exprimé leur soulagement et leur espoir quant à l’amélioration des infrastructures.
Jean Mary Guillaume, entrepreneur hôtelier à Port-de-Paix, a applaudi l’initiative et a partagé ses défis de transport en raison des conditions routières actuelles. “La boue et la poussière sur ce chemin de terre rendent inaccessible aux acheteurs l’accès à mon restaurant”, a-t-il déclaré.
Malgré les incertitudes quant à l’indemnisation des terrains expropriés, Guillaume a volontairement cédé une partie de sa propriété pour faciliter la construction, encourageant d’autres à faire de même.
Pour Jean Wislet Lordéus, ouvrier travaillant sur le chantier, le projet représente une avancée. « Cette route de sept mètres de largeur avec des trottoirs de 1,5 mètre est essentielle pour relier Port-de-Paix, Saint-Louis du Nord et Anse-à-Foleur. Je suis également heureux que cela me fournisse un emploi temporaire en cette période de multiples difficultés.

Le mauvais état de la route a longtemps frustré les conducteurs de véhicules et les commerçants. Grégory Georges, chauffeur de transport en commun, a raconté que ses véhicules tombaient fréquemment en panne en raison de l’état de la route. « Sept ans de conduite sur cette route m’ont coûté du temps et des revenus », a-t-il déclaré.
« Je suis optimiste que le projet réduira les problèmes de transport. Je n’aurai plus à perdre beaucoup de journées de travail lorsqu’il pleut à cause de la route inondée », ajoute Georges, 41 ans.
Les commerçants de produits agricoles, comme Mirline Verdule, ont également souligné les conséquences économiques du mauvais état des infrastructures de la région. Verdule a décrit comment les cavités routières et la poussière provoquent des problèmes de santé, tels que des rhumes et des douleurs oculaires. “Ce projet nous donne l’espoir de pratiques commerciales dans de meilleures conditions”, a-t-elle ajouté.

Une infrastructure routière adéquate est encore à la traîne dans la majeure partie du Nord-Ouest
Même si cette route de 17 milles marque un progrès, la plupart des défis demeurent dans la région dans son ensemble. Les routes reliant Port-de-Paix, la capitale du département, à d’autres communes, dont Jean-Rabel, Baie-de-Henne, Môle Saint-Nicolas, Bombardopolis, Bassin-Bleu et Chansolme, ont cruellement besoin d’être aménagées.
Des portions importantes de ces routes présentent des conditions encore pires que le circuit Port-de-Paix/Anse-à-Foleur, compliquant l’accès à de nombreuses parties de la région et soulignant la nécessité d’investissements à plus grande échelle dans les infrastructures de transport d’Haïti.
« Je suis optimiste que le projet réduira les problèmes de transport. Je n’aurai plus à perdre beaucoup de journées de travail lorsqu’il pleut à cause de la route inondée.
Grégory Georges, Chauffeur de Transport en Commun sur le territoire
Malgré les obstacles, le directeur du MTPTC, Oracius, a félicité la communauté pour son soutien et a exhorté à une collaboration continue pour assurer le succès du projet. “Nous travaillons rigoureusement pour achever cette route d’ici sept mois, mais des problèmes tels que le mauvais temps ou la pénurie de carburant pourraient nous retarder”, a-t-il prévenu.
Selon les responsables locaux, s’il est achevé dans les délais, ce projet facilitera les déplacements, augmentera la valeur des propriétés et stimulera les activités économiques dans la région. « C’est un exemple de ce que les efforts de collaboration entre les donateurs internationaux et les autorités locales peuvent réaliser pour le développement d’Haïti », s’est réjoui Oracius.