Une nouvelle loi peut empêcher le bizutage sur les campus

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Nous exhortons le président à signer la loi Stop Campus Hazing. Cette législation cruciale est l’aboutissement d’années de recherche et de plaidoyer, motivées par l’engagement inébranlable de familles comme Gary et Julie DeVercelly, dont le fils est décédé en 2007 à cause d’un rituel de bizutage fraternel. La loi propose une approche globale pour résoudre le problème omniprésent du bizutage sur les campus du pays.

L’étude historique « Hazing in View » menée en 2008 a impliqué des enquêtes auprès de plus de 11 000 étudiants et des centaines d’entretiens. Nous avons découvert que la moitié des étudiants impliqués dans des groupes d’étudiants sont victimes de bizutage, impliquant souvent des activités dangereuses et potentiellement illégales, notamment la consommation d’alcool, l’humiliation, l’isolement, le manque de sommeil et les actes sexuels.

Le bizutage ne se limite pas aux fraternités et au sport. Pourtant, cela se produit dans un large éventail d’organisations étudiantes, notamment les clubs sportifs, les équipes intra-muros, les groupes d’arts du spectacle, les sociétés d’honneur et les clubs universitaires. La découverte la plus troublante est peut-être le profond décalage entre les expériences des étudiants et leurs perceptions. Neuf étudiants sur dix qui se livrent à des comportements de bizutage ne se considèrent pas comme ayant été bizutés, soulignant la normalisation de ces pratiques néfastes.

Cependant, la recherche à elle seule ne suffit pas à provoquer des changements significatifs. Le plaidoyer inlassable des familles qui ont enduré la douleur inimaginable de perdre un enfant à cause du bizutage a joué un rôle déterminant dans la pression en faveur d’une action législative.

Des parents comme les DeVercelly ont partagé leurs histoires. Depuis 2014, ils ont rencontré d’innombrables législateurs et pris la parole lors d’événements à l’échelle nationale, sensibilisant aux conséquences dévastatrices du bizutage et exhortant les décideurs politiques à agir. Leur plaidoyer a conduit à l’introduction de la première législation fédérale anti-bizutage, la Report and Educate About Campus Hazing Act, qui a joué un rôle crucial dans l’élaboration de la Stop Campus Hazing Act.

La loi Stop Campus Hazing crée une définition fédérale du bizutage à des fins de déclaration. Il oblige les collèges à signaler les incidents de bizutage dans leurs rapports annuels sur la sécurité (comme l’exige la Loi Clery). Elle exige que les collèges mettent en œuvre des programmes de prévention et de sensibilisation au bizutage, garantissant que les étudiants possèdent les connaissances et les compétences nécessaires pour identifier, prévenir et signaler le bizutage. Elle oblige les collèges à publier leurs politiques relatives au bizutage et une liste des violations organisationnelles sur leurs sites Web.

La loi Stop Campus Hazing est une loi bipartite bénéficiant du large soutien d’experts en sécurité sur les campus, d’organisations nationales de fraternité et de sororité, de parents de victimes de bizutage et de plus de 50 associations professionnelles et organismes d’enseignement supérieur.

La loi est plus qu’un simple texte législatif. C’est une reconnaissance du fait que le bizutage n’est pas un rite de passage inoffensif mais plutôt une pratique dangereuse et souvent mortelle qui n’a pas sa place dans notre société.

Jessica Mertz est la directrice exécutive du Clery Center/InsideSources

Elizabeth J. Allan est directrice de StopHazing et professeure et coordinatrice du programme d’études supérieures de l’enseignement supérieur à l’Université du Maine./InsideSources

À suivre