De nombreux dirigeants du gouvernement et des secteurs privé et sans but lucratif ont exprimé leurs inquiétudes concernant nos déficits fédéraux substantiels et le fardeau croissant de la dette. Malgré cela, les deux principaux candidats à la présidentielle ignorent la question tout en faisant des promesses qui rendront nos perspectives budgétaires pires que meilleures.
Ils promettent également de ne pas toucher à la sécurité sociale et à Medicare, même si ces programmes subiront d’importantes réductions de prestations si des réformes ne sont pas adoptées. Par exemple, si les réformes ne sont pas adoptées, la sécurité sociale devra mettre en œuvre une réduction générale des prestations de 21 % en 2033. Les candidats devraient faire preuve de leadership plutôt que d’être à la traîne sur ces questions vitales.
Il est compréhensible que les candidats hésitent à parler de réductions spécifiques des dépenses, d’augmentations d’impôts et de réformes des assurances sociales. En même temps, pendant la campagne électorale, ils doivent reconnaître que le gouvernement fédéral a perdu le contrôle des finances du pays et que des choix difficiles seront nécessaires pour rétablir la santé et la viabilité budgétaires. Il est également approprié qu’ils discutent de la « voie à suivre » pour réaliser les réformes nécessaires.
Mettons quelques faits sur la table. La dette fédérale totale/PIB atteint un niveau record et augmente rapidement. Les dépenses obligatoires en pourcentage du budget atteignent un niveau record et augmentent. Les dépenses d’intérêt annuelles ont dépassé les dépenses de défense et d’assurance-maladie et constituent notre dépense qui connaît la croissance la plus rapide. Certains grands investisseurs dans la dette américaine, comme la Chine et le Japon, freinent leur appétit. En outre, le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine envisagent de créer une nouvelle monnaie de réserve pour contester la domination du dollar américain. Ceux-ci servent à menacer notre avenir collectif.
Les candidats doivent reconnaître que nous sommes engagés dans une voie budgétaire imprudente et insoutenable, et ils doivent s’engager à prendre des mesures pour désamorcer la bombe à retardement de la dette.
Ils devraient soutenir la nécessité d’une commission statutaire sur la viabilité budgétaire qui engagerait le peuple américain et formulerait des recommandations de réforme qui réduiraient la dette/PIB à un niveau raisonnable et durable et sauveraient la sécurité sociale.
Ils devraient également soutenir la nécessité d’un amendement constitutionnel limitant le montant de la dette en pourcentage de l’économie que la nation peut assumer. Seul un amendement constitutionnel peut lier les Congrès actuels et futurs et les forcer à faire les choix difficiles nécessaires pour maintenir la santé budgétaire au fil du temps.
Enfin, ils devraient soutenir la nécessité d’une commission gouvernementale pour la transformation (efficacité). Cette commission recommanderait quels aspects du gouvernement fédéral devraient être dévolus aux États, éliminés ou consolidés, et comment des principes de gestion modernes peuvent être adoptés dans l’ensemble du gouvernement fédéral pour le rendre plus efficient et efficace.
Le moment est venu de reconnaître la réalité. Nous hypothéquons l’avenir de notre pays et de nos familles à des taux record. C’est irresponsable, contraire à l’éthique et immoral.
David M. Walker est président du conseil d’administration de la Federal Fiscal Sustainability Foundation et ancien contrôleur général des États-Unis/InsideSources.
