Au début du mois d’octobre 2022, le gouvernement précédent dirigé par Ariel Henry avait sollicité l’envoi d’une “force robuste” dans le but, selon ses dires, “de combattre l’insécurité, rétablir la paix dans le pays”. Depuis lors, plusieurs pays ont manifesté la volonté de participer à une force spéciale en Haiti. Tout portait à croire que le deuxième plus grand pays du monde en superficie, le Canada, allait prendre les rênes de cette mission. En dépit de l’étreinte coercitive des États-unis, le pays de la feuille d’érable au drapeau blanc et rouge avait refusé de prendre les commandes.
Sous l’impulsion des États-unis, le 29 juillet 2023 le Kenya (pays de l’Afrique de l’est) a annoncé qu’il était prêt à prendre la tête d’une force multinationale en Haïti et à déployer 1000 policiers sur le territoire national. Ensuite, d’autres pays du continent Africain comme le Bénin, le Sénégal s’engagent à participer dans cette mission soutenue par l’organisation des nations unies (ONU).
La France, tout comme le Canada, le Japon et les États-unis ont tous promis de l’aide financière et matérielle. Dans la foulée, certains pays de la caraïbe ne semblent indifférents aux mouvements d’entraide vis-à-vis d’Haïti.
Le gouvernement de Bahamas à travers son ministre des affaires étrangères, Fred Mitchell, a annoncé le déploiement de 150 officiers bahamiens sur le sol haïtien pour renforcer les policiers kényans qui sont déjà sur le terrain, a révélé le journal The Tribune. “Nous sommes en phase de pré-deploiement” affirme le ministre Fred Mitchell, tout en précisant que le rôle des troupes bahamiens sera défini aussitôt que tous les accords seront conclus. On en sait peu sur la date précise du déploiement de 150 militaires de Bahamas, toutefois, le ministre des affaires étrangères du pays caribéen précise qu’ils ont été sollicités pour apporter une expertise en gestion et que son pays va rapidement s’intégrer dans la mission de soutien et de sécurité dirigée par le Kenya. “Je ne peux pas indiquer quand la phase de pré-deploiement sera achevée. Cependant, on nous a demandé d’intégrer nos employés à la direction le plus rapidement possible”. Enfin, il souligne qu’il est crucial que ses officiers soient opérationnels au plus haut niveau.
Rappelons que plusieurs pays doivent également y contribuer, comme : le Bénin, le Bangladesh, le Tchad et les Bahamas.
Dans l’intervalle, les bandits ne chôment pas. Ils contrôlent, selon l’ONU, plus de 80% des territoires de la capitale et ne cessent ses attaques contre la population civile ainsi que contre divers bâtiments et infrastructures Étatiques, alors que la police Kényane a annoncé lundi 26 Août que le contingent de policiers Kényans déployé en Haiti pour rétablir la sécurité dans le pays des Caraïbes en proie à la violence des gangs a enregistré des “progrès significatifs” en évoquant notamment la reprise “d’infrastructures essentielles”.
Par Clervens Casseus