Le juge en chef du Ghana, Gertrude Torkornoo, suspendu par le président

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Le président ghanéen John Mahama a suspendu le juge en chef de la Cour suprême du pays – une décision qui marque une première de l’histoire du pays.

Une enquête a été lancée et trois pétitions non divulguées ont été déposées en faisant des allégations contre Gertrude Torkornoo, appelant son renvoi permanent.

Les principaux juges du Ghana bénéficient de la sécurité de l’occupation – ce qui signifie qu’ils ne peuvent être retirés que des fonctions pour quelques raisons, notamment l’incompétence et les mauvais comportements.

Le contenu des pétitions n’a pas été rendu public et elle n’a pas encore commenté, tandis que l’ancien procureur général du Ghana a affirmé que sa suspension était une tentative de saper le pouvoir judiciaire.

“Je pense que c’est une charade complète”, a déclaré Godfred Yeboah Dame à la BBC.

“Il s’agit de la plus grande attaque du (judiciaire) de l’histoire du pays, la plus grande agression sur l’indépendance du pouvoir judiciaire en vertu de la dispense constitutionnelle de ce pays.”

Mme Torkornoo est la troisième juge en chef du Ghana et a été nommée en 2023 par l’ancienne présidente Nana Akufo-Addo.

Il est de sa responsabilité de superviser l’administration de la justice au Ghana.

Selon l’agence de presse Reuters, Mme Torkornoo a survécu à une demande de renvoi plus tôt cette année lorsque l’ancien président Akufo-Addo a déclaré qu’une pétition pour l’avoir rejetée avait “plusieurs lacunes”.

Des copies des trois pétitions récemment déposées contre Mme Torkornoo n’ont pas été initialement mises à sa disposition.

Mais certains avocats ont fait valoir que la retenue des documents était une violation du droit de Mme Torkornoo à une audience équitable.

Des copies de la pétition ont ensuite été mises à la disposition du juge en chef, lui permettant de répondre aux allégations en privé et par écrit.

Mme Torkornoo sera invitée par le comité de cinq membres à répondre à nouveau aux pétitions avant qu’une décision finale ne soit prise pour savoir si elle doit être démis de ses fonctions ou non.

À suivre