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Lundi soir de fête à Carrefour, le gang d’Iso s’empare de l’espace public.
Alors que le Premier ministre de facto Alix Didier Didier Fils-Aimé, annonçait, ce lundi, la création d’un groupe de travail pour tenter de reprendre le contrôle face à la montée des violences, la commune de Carrefour a vibré lundi soir au rythme d’un carnaval improvisé, orchestré par les gangs.
Dans les rues, des milliers de personnes ont dansé, accompagnant le char carnavalesque du groupe dirigé par le chef de gang terroriste ISOrapporte Matin-Debat mardi matin. Au son de la musique diffusée par ce même gang, la foule a célébré dans une ambiance festive qui tranche avec le climat de terreur qui règne depuis plusieurs annees dans cette zone stratégique de la capitale.
Un congé qui interroge
Lundi, le gouvernement de doublure a publié un communiqué décrétant la journée fériée. Une décision qui, dans ce contexte particulier, alimente bien des spéculations. À Carrefour, nombreux sont ceux qui s’interrogent : le carnaval improvisé va-t-il reprendre dans la soirée du mardi au dernier jour gras ? Le mercredi férié annoncé par l’exécutif a 9 Tet viendra-t-il encore prolonger cette parenthèse festive offerte aux gangs ?
Si certains habitants profitent de cette trêve forcée pour souffler, d’autres y voient une forme de capitulation face aux groupes armés, maîtres de l’agenda social et festif de la commune. Le contraste est d’autant plus saisissant que les travailleurs du secteur médical, notamment ceux de l’Hôpital Général, fermé depuis 2024, ne sont pas concernés par ces journées fériées décrétées par le gouvernement.
Cette séquence, où les décisions officielles sont calquées sur le rythme imposé par les gangs, fait apparaitre une fois de plus la fragilité de l’autorité de l’État dans plusieurs zones du pays. À Carrefour, la fête de lundi soir n’était pas seulement un carnaval improvisé : c’était une démonstration de force, une manière pour les gangs d’affirmer qu’ils tiennent non seulement les armes – fournies par des mains invisibles, selon la CEH -, mais aussi la rue et ses festivités.
En attendant de savoir si la fête reprendra mardi soir, une seule certitude s’impose : à Carrefour, ce ne sont plus les autorités publiques qui dictent le tempo, mais bien ceux qui contrôlent les « territoires-perdus » depuis le regne Jovenel-Claude Joseph. en passant par Ariel-Andre Michel et CPT-Conille-Fils Aime.