Le président du conseil présidentiel de transition, Lesly Voltaire et le parti fanmi Lavalas tirent à hue et à dia au sujet de la tenue prochaine des élections générales dans le pays.
Il a laissé entendre que les élections générales se tiendront en novembre prochain lors d’une interview accordée à plusieurs médias français lors de sa tournée européenne fin du mois janvier. “On espère qu’on aura un premier tour autour du 15 novembre et un second tour debut janvier [2026], pour qu’on ait un gouvernement élu le 7 février” a martelé Lesly Voltaire au journal _le Monde_ 30 janvier dernier.
Le représentant du parti politique de l’ex président Jean Bertrand Aristide a également affirmé qu’on aura des élections dans 8 départements qui sont libres des gangs, dans l’Artibonite qui est à un quart contrôlé par les gangs, on aura également des élections dans la moitié de Port-au-prince, selon Voltaire en répondant au micro du journaliste de RFI, Marc Perelman à une question sur les perspectives politiques en Haiti.
Une divergence de vues est apparue dans le mode d’approche, dans la vision des choses, entre le président du CPT et le parti qu’il représente au sein de cette structure.
Dans une note de presse publiée dimanche 2 fevrier 2026, le parti fanmi Lavalas affiche clairement son désaccord à son représentant au sujet de l’organisation des élections dans 8 départements pour essayer de s’échapper à ses responsabilités de rétablir l’ordre et la sécurité.
Le parti a rejeté d’un revers de main l’idée du coordonnateur du conseil présidentiel de transition. “Organiser des élections dans les huit autres départements sans avoir rétabli la sécurité à port-au-prince c’est faire un pas en avant et deux en arrière” lit-on dans la note du parti fanmi Lavalas, tout en précisant que tous les citoyens ont droit à une vie paisible chez-soi, droit pour circuler librement, droit de se nourrir, droit aux soins de santé, droit à l’éducation mais aussi droit pour empêcher les bandits s’emparent totalement du pays.
Le parti fanmi Lavalas réclame des moyens et équipements en faveur de la police nationale d’Haïti en vue de libérer les axes routiers et de récupérer les “territoires perdus”.
En définitive, les exactions des gangs ne cessent d’augmenter à Port-au-prince, ils ont fait l’incursion dans la commune de Kenskoff où plus de 1660 personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers, selon un récent rapport de l’organisation internationale pour les migrations (OIM) en date du 3 février 2025.
Clervens CASSEUS