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Haïti – Mexique : Déclaration commune sur la mobilité et la gestion des flux migratoires
20/01/2025 09:48:44
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Lors du Sommet sur la gestion des flux migratoires le long de la route nord du continent (16 et 17 janvier 2025), présidé par Claudia Sheinbaum, présidente du Mexique, réunissant les ministres, vice-ministres et chefs de délégation de 10 pays (Belize, Brésil, Colombie, Cuba, El Salvador, Guatemala, Haïti, Honduras, Mexique et Venezuela) ont adopté une déclaration commune à l’issue de ce Sommet.
Déclaration commune :
“(…)
1. Reconnaître l’importance d’un dialogue constructif et respectueux entre les pays pour une meilleure gestion des flux migratoires et des défis qu’ils posent ;
2. Appelons tous les pays de l’hémisphère à respecter le droit international, les droits de l’homme et leurs législations nationales respectives dans la gestion de la mobilité humaine avec une approche humaniste, en particulier face à la menace d’expulsions massives ;
3. Expriment leur solidarité avec ceux qui sont contraints de quitter leurs communautés d’origine, convaincus que la migration doit être un choix et non une nécessité ;
4. Réaffirmons que tous les migrants, quelle que soit leur situation migratoire, ont des droits fondamentaux et inaliénables, et que tous les États ont l’obligation de les respecter et de les protéger et d’adopter des mesures pour leur pleine réalisation ;
5. S’engager à défendre les droits humains de tous les migrants, à rejeter leur criminalisation à toutes les étapes du cycle migratoire et à les protéger en priorité contre la criminalité transnationale organisée qui profite de la migration, ainsi que contre les mesures qui les rendent vulnérables et autres. facteurs de risque. Ils s’engagent également à intensifier la coopération intergouvernementale, l’échange d’informations et de bonnes pratiques en matière consulaire, ainsi que dans la lutte contre le trafic et le trafic illicite de migrants ;
6. Réaffirment leur intérêt à proposer la réactivation des réunions sur la migration au sein de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), afin de créer un espace de discussion plus large sur les propositions des différentes organisations et mécanismes internationaux dédiés à la migration. Cela permettra d’identifier les synergies et les complémentarités entre les différentes initiatives, de promouvoir une plus grande cohérence entre elles et de soutenir le renforcement de leurs agendas respectifs ;
7. Guidés par le principe de responsabilité partagée, ils intensifieront les efforts nationaux ainsi que la coopération entre les gouvernements, la société civile, le secteur privé, les pays de destination, les organisations internationales, les banques internationales de développement et d’autres partenaires. Ces efforts viseront à s’attaquer aux causes structurelles du phénomène migratoire en Amérique latine et dans les Caraïbes. Ils reconnaissent que les actions communes en faveur du développement durable, de la lutte contre la pauvreté et la faim et de la réduction des inégalités sociales contribuent à promouvoir le bien-être des populations ;
8. Réitèrent leur engagement à promouvoir des voies de migration sûres, ordonnées et régulières entre leurs pays et les autres pays du continent ;
9. Soulignons que les facteurs externes, tels que les mesures coercitives unilatérales, affectent négativement des populations entières et de manière disproportionnée les individus et les communautés les plus vulnérables. Ils réclament leur levée, car ils sont contraires au droit international et ont de graves répercussions sociales au-delà des pays auxquels ils sont imposés ;
10. Exprimons leur profonde préoccupation face aux annonces d’expulsions massives, en raison de leur incompatibilité avec les principes fondamentaux des droits de l’homme et de leur inefficacité à s’attaquer aux causes structurelles de la migration ;
11. Réaffirment leur intention d’élargir les voies régulières de mobilité du travail et appellent les autres pays à faire de même. Ils sont convaincus que cela contribue à la prospérité partagée de leurs peuples et de la région dans son ensemble, et œuvrent ainsi à l’intégration socio-économique durable des migrants, en reconnaissant leurs contributions importantes aux pays et communautés d’accueil ;
12. Reconnaître la nécessité d’une gestion humaine et responsable des flux migratoires irréguliers. Cette gestion doit inclure des politiques et des mesures visant à renforcer progressivement les systèmes de migration et de protection internationale, le cas échéant ; fournir une assistance et des services de base aux personnes en déplacement ; échanger des informations sur les caractéristiques et les itinéraires de ces flux ; et utiliser les mécanismes de retour volontaire et assisté, de manière digne, ordonnée, respectueuse des droits de l’homme et avec un soutien à la réintégration pour offrir des opportunités de bien-être dans les communautés d’origine ;
13. Réitérent leur ferme soutien à la stabilité de la République d’Haïti et leur volonté de contribuer de manière déterminée, selon les capacités de chaque pays, à l’appuyer dans ses efforts, auprès de la communauté internationale et des Nations Unies en particulier, rétablir un environnement de sécurité humaine en vue de normaliser la situation politique, économique et sociale, dans une approche de développement durable ;
14. Maintiendra une communication étroite pour évaluer les progrès vers ces objectifs et traitera en priorité les situations nécessitant leur plus grande attention.
(…)”
S/ HaïtiLibre




