L’armée doit revenir à l’essentiel

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Les forces armées américaines existent pour dissuader l’agression et, à défaut, pour détruire la capacité de l’agresseur à faire la guerre. L’armée doit être une équipe cohésive de guerriers mortellement compétents, fidèles les uns aux autres, à leur branche militaire et à leur nation.

Nous nous sommes éloignés de ces vérités ces dernières années et le ministère de la Défense a besoin d’une réforme. Bien que les forces armées aient recruté 12,5 % de personnes de plus en 2024 qu’en 2023, une importante crise de recrutement reste à résoudre, ainsi qu’un problème de rétention.

Le prochain secrétaire à la Défense devrait se concentrer sur trois domaines pour restaurer un intérêt sain pour le service militaire : la culture, la compétence opérationnelle et la dépolitisation de l’armée.

Premièrement, ce qui devrait être une culture guerrière à la Défense s’est transformée en une culture obsédée par la diversité, l’équité et l’inclusion. En témoigne le mémorandum de 2022 du président des chefs d’état-major interarmées, CQ Brown, qui décrivait des quotas démographiques spécifiques pour les candidats officiers. Lorsqu’on lui a demandé des communications et des documents entourant ce mémorandum, l’Air Force a fourni un diaporama décrivant son objectif de « atteindre » un nombre réduit d’hommes blancs dans son programme ROTC.

Le ministère de la Défense a répété que la diversité était la plus grande force de l’armée américaine. Il s’ensuivrait qu’un recrutement accru de DEI rendrait l’armée plus forte. Pourtant, un gel des embauches au DEI a été récemment mis en œuvre. L’armée est mieux servie lorsque ses membres sont sélectionnés et promus sur la base du mérite.

Deuxièmement, la compétence opérationnelle doit s’améliorer. Au cours des quatre dernières années, nous avons vu plusieurs exemples de manque de professionnalisme opérationnel, notamment le désastreux retrait américain d’Afghanistan qui a entraîné la mort de 13 militaires américains et l’abandon aux talibans de millions de dollars en armes et équipements.

Alors que les troupes américaines risquaient et donnaient leur vie pour tenter d’assurer un retrait en toute sécurité, de hauts responsables du Pentagone s’efforçaient d’amener le secrétaire à la Défense à signer une initiative sur le changement climatique.

La compétence commence au sommet. Ainsi, lorsque le secrétaire à la Défense Lloyd Austin n’a pas informé la chaîne de commandement qu’il subissait une intervention médicale majeure, cela a envoyé un message troublant au personnel.

Troisièmement, l’armée ne devrait pas s’impliquer dans la politique. Les militaires sont de toutes allégeances politiques. Républicains, démocrates, indépendants et autres sont stimulés par le patriotisme et partagent un objectif commun : vaincre l’ennemi et protéger l’Amérique et ses alliés.

À Fort Liberty, en Caroline du Nord, un programme de formation des gardiens de porte a qualifié les Américains pro-vie et anti-avortement de terroristes. À la base aérienne de Minot, les aviateurs ont reçu des SMS de leur chaîne de commandement les avertissant de ne pas assister à un événement épousant des points de vue politiques. Les aviateurs ont été avertis que leur participation « pourrait compromettre leur service continu dans l’armée américaine ».

Si les militaires ne peuvent pas exprimer librement leurs opinions politiques sans crainte de représailles, que luttent-ils pour protéger ?

D’autres aspects de l’armée nécessitent une réforme, mais rares sont ceux qui donneraient de meilleurs résultats en la transformant en une agence centrée sur la mission et fondée sur le mérite.

James Fitzpatrick est le directeur du Center to Advance Security in America/InsideSources

À suivre