L’armée israélienne a ordonné davantage d’évacuations dans le sud de Gaza après une frappe aérienne meurtrière Une attaque dans une école transformée en abri dans le nord du pays a tué plus de 100 Palestiniens, selon les autorités sanitaires locales.
Des centaines de familles portant leurs biens dans leurs bras ont quitté leurs maisons et leurs abris à Khan Younis tôt dimanche, à la recherche d’un refuge insaisissable.
Israël a ordonné à plusieurs reprises des évacuations massives alors que ses troupes revenaient dans des zones fortement endommagées où elles avaient déjà combattu les combattants palestiniens. La grande majorité des 2,3 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés par la guerre qui dure depuis dix mois, souvent à plusieurs reprises.
Des centaines de milliers de personnes se sont entassées dans des camps de tentes sordides, dépourvus de services publics, ou ont cherché refuge dans des écoles comme celle qui a été frappée samedi à Gaza. Les Palestiniens affirment qu’aucun endroit du territoire assiégé ne leur semble sûr.
Les derniers ordres d’évacuation concernent des zones de Khan Younis, notamment une partie d’une zone humanitaire déclarée par Israël d’où, selon l’armée, des roquettes ont été tirées. Israël accuse le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens de se cacher parmi les civils et de lancer des attaques depuis des zones résidentielles.
Khan Younis, la deuxième ville de Gaza, a été largement détruite par les attaques aériennes et terrestres israéliennes. Des dizaines de milliers de personnes ont fui la ville la semaine dernière après avoir reçu un ordre d’évacuation.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, le bilan des Palestiniens tués dans la guerre s’approche des 40 000 et plus de 92 000 blessés. Les organisations humanitaires peinent à répondre à la crise humanitaire qui secoue le territoire, tandis que les experts internationaux mettent en garde contre une famine.