Au moins 20 personnes, dont des enfants, ont été tuées après qu’un gang armé a attaqué une petite ville d’Haïti.
Cinquante autres personnes ont été blessées lorsque les membres du gang Gran Grif se sont déchaînés à Pont-Sondé, dans la région centrale de l’Artibonite, à environ 71 kilomètres au nord-ouest de la capitale Port-au-Prince.
Des séquences vidéo montrent des groupes de personnes fuyant les violences à moto et à pied. Un procureur du gouvernement a qualifié l’attaque de “massacre”, a rapporté l’Associated Press.
Des gangs armés ont pris le contrôle de grandes parties d’Haïti et une mission de police soutenue par l’ONU, dirigé par des officiers du Kenyaa commencé en juin dans une tentative de reprendre le contrôle.
Le nombre exact de morts dans cette attaque n’est pas clair : les médias locaux ont rapporté que plus de 50 personnes avaient été tuées, tandis qu’un groupe haïtien de défense des droits de l’homme a estimé le chiffre à 20 ou plus, a indiqué l’AP.
Gran Grif est considéré comme l’un des gangs les plus violents d’Haïti. En janvier 2023, ses membres ont été accusés d’avoir attaqué un commissariat près de Port-Sondé et tué six policiers. Il est également accusé d’avoir forcé la fermeture d’un hôpital desservant plus de 700 000 personnes.
Le gang compte environ 100 membres et a été accusé de crimes, notamment de meurtres, de viols, de vols et d’enlèvements, selon un rapport de l’ONU cité par AP. Son fondateur et son dirigeant actuel sont soumis à des sanctions américaines.
Le déchaînement des gangs de jeudi survient près d’un mois après que les autorités haïtiennes a étendu l’état d’urgence pour couvrir l’ensemble du pays.
Le Premier ministre Garry Conille s’est engagé à sévir contre les gangs, l’ONU affirmant qu’un “usage robuste de la force” est nécessaire.
Il a approuvé la mission de police composée de 2 500 agents de divers pays, dont 1 000 promis par le Kenya.
Leur déploiement est autorisé pour un an, avec un réexamen au bout de neuf mois.



