Les États-Unis assouplissent l’interdiction de voyager par avion vers Haïti et ouvrent des vols vers Cap-Haïtien

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La Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis a levé son interdiction sur les vols des compagnies aériennes américaines vers Cap-Haïtien. Cependant, en raison de l’escalade de la violence des gangs dans la capitale, les restrictions sur les vols vers Port-au-Prince resteront en vigueur jusqu’au 12 décembre, a rapporté jeudi Reuters.

PORT-AU-PRINCE — La Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis a assoupli son interdiction de vols vers Haïti, permettant aux compagnies aériennes de reprendre leurs opérations vers Cap-Haïtien, dans la région nord. Cette évolution offre une lueur d’espoir aux vacanciers, même si l’interdiction des vols vers Port-au-Prince reste en vigueur au moins jusqu’au 12 décembre, a rapporté Reuters jeudi.

Le interdiction initiale a été imposée le 12 novembre, à la suite de tirs liés à des gangs qui ont touché trois avions commerciaux exploités par Spirit Airlines, JetBlue et American Airlines près de l’aéroport international Toussaint Louverture. Face à l’escalade de la violence à Port-au-Prince, les restrictions de la FAA visent à garantir la sécurité des passagers et de l’équipage.

Depuis le 11 novembre, la violence des gangs à Port-au-Prince s’est intensifiée, faisant au moins 150 morts, 92 blessés et plus de 20 000 déplacés. Les écoles restent fermées, les entreprises et les banques fonctionnent de manière sporadique et les transports publics sont partiellement paralysés.

« Le syndicat demande à la Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti (DGPNH) et au gouvernement central de doter les policiers des équipements adéquats pour faire face aux problématiques actuelles et permettre à la population haïtienne de retrouver la sécurité.

Syndicat de la Police Nationale Haïtienne, SYNAPOHA

La nomination du nouveau Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé n’a apporté que peu de soulagement alors que le gouvernement de transition peine à faire face à l’insécurité croissante tout en préparant soi-disant les élections générales dans le pays.

Un incident très médiatisé a vu une trentaine de membres présumés de gangs tués par la police et des civils alors qu’ils se déplaçaient dans un camion lourdement armé en direction de Pétion-Ville, une banlieue riche située à environ huit kilomètres au sud-est du centre-ville de Port-au-Prince. Cet affrontement a souligné la gravité de la crise, mais a également suscité des inquiétudes quant à la sécurité des habitants et des forces de l’ordre.

Le Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (PNH) (SYNAPOHA) a appelé les autorités gouvernementales à fournir aux policiers un meilleur équipement pour faire face efficacement à la crise.

“Le syndicat demande à la Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti (DGPNH) et au gouvernement central de doter les policiers des équipements adéquats pour faire face aux problèmes actuels et permettre au peuple haïtien de retrouver la sécurité”, a écrit le SYNAPOHA dans un communiqué. déclaration en novembre. 20.

En attendant une amélioration, les États-Unis ont interdit les vols américains vers Haïti pendant un mois et ont émis une alerte de sécurité conseillant aux citoyens de ne pas voyager dans le pays.


Les responsables syndicaux ont également appelé à une plus grande collaboration entre le public et la police.

“Le syndicat encourage la population à ne pas hésiter à contacter la police en cas de soupçons dans son entourage”, peut-on lire dans le communiqué.

Sunrise Airways s’adapte et pivote vers Cap-Haïtien

La fermeture de l’aéroport de Port-au-Prince a contraint les compagnies aériennes nationales et internationales à s’adapter. Sunrise Airways, une compagnie aérienne privée basée à Haïti, a transféré ses opérations à l’aéroport international du Cap-Haïtien.

À partir du 24 novembre, Sunrise Airways lancera des vols du Cap-Haïtien à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe (le lundi) ; Sint Maarten (les mardis et vendredis) ; et Panama City (les mercredis et dimanches).

Depuis le 14 novembre, la compagnie aérienne propose deux vols quotidiens entre Cap-Haïtien et l’aéroport international de Providenciales (PLS), dans les îles Turques et Caïques.

La société a déclaré que les voyageurs à l’étranger peuvent se connecter à Haïti en transitant par l’un de ces pays desservis par Sunrise. Ces ajustements sont temporaires, en attendant l’amélioration des conditions de sécurité à Port-au-Prince qui permettrait la reprise des opérations à l’aéroport international Toussaint Louverture.

Ce n’est pas la première fois que les activités des gangs perturbent les opérations aériennes en Haïti. Rappel des responsables de Sunrise Airways incidents similaires plus tôt cette année qui a forcé la suspension des vols et mis en évidence la vulnérabilité de l’infrastructure du trafic aérien du pays.

Lors de la reprise de ses opérations, Sunrise Airways a augmenté le prix de ses billets de plus de 300% pour un vol Cap-Haïtien à destination de Miami.


« La situation de février 2024 a causé des revers importants pour le trafic aérien et l’image d’Haïti », ont déclaré les responsables de la compagnie au Haitian Times. « Le transport aérien est crucial pour des îles comme Haïti, car il joue un rôle vital dans le commerce et la connectivité. »

La compagnie aérienne a souligné son engagement en faveur de la sécurité des passagers tout en exprimant son espoir d’une résolution de la crise sécuritaire.

«Nous accordons avant tout la priorité à la sécurité de nos passagers, de notre personnel et de nos avions», a déclaré Sunrise Airways. “Nous attendons avec impatience l’amélioration des conditions de sécurité pour reprendre les vols internationaux, notamment vers les Etats-Unis.”

Un long chemin à parcourir

Même si la décision de la FAA d’autoriser les vols vers Cap-Haïtien constitue une étape positive, la violence continue à Port-au-Prince continue de poser des défis importants. Les autorités haïtiennes font face à une pression croissante pour restaurer la stabilité et rouvrir l’aéroport de la capitale, qui est essentiel pour les liens économiques et sociaux du pays avec le monde.

Pour l’instant, les transports aériens en Haïti restent très limités, ce qui souligne le besoin urgent d’une action efficace contre les gangs qui ont paralysé une grande partie du pays.

À suivre