On observe une tendance inquiétante : le nombre de conflits armés ne cesse d’augmenter dans le monde depuis les années 1990, avec environ 120 conflits armés en cours actuellement.
Le personnel de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est là quand on a besoin d’eux pour aider les personnes en situation de crise. Nous sommes dévastés par le décès de personnes qui ont dû leur dévouement.
Ce nombre choquant de décès survient alors que la Croix-Rouge et la communauté internationale commémorent les 75 ans de la signature des quatre Conventions de Genève de 1949 : un ensemble de règles qui constituent la pierre angulaire du droit international humanitaire, également connu sous le nom de règles de la guerre.
Essentiellement, le rôle des Conventions de Genève est de préserver l’humanité même dans les pires situations.
Il s’agit de l’un des seuls corpus de droit à avoir été accepté par tous les pays du monde et qui a joué un rôle fondamental dans la protection des populations, y compris des travailleurs humanitaires, lors des conflits armés au cours des sept dernières décennies.
Nous assistons, en partie, à des conflits plus dangereux et plus intenses, notamment dans les zones urbaines, ainsi qu’à un monde de plus en plus polarisé, alimenté par une augmentation significative de la désinformation.
Mais les règles énoncées dans les Conventions de Genève sont conçues pour être suivies même dans les circonstances extrêmes de la guerre.
Ces règles facilitent la prise de décision de manière proactive et contribuent à protéger les civils et les personnes qui ne participent pas aux combats. Si elles sont respectées, elles sauvent des vies.
Les Conventions de Genève reconnaissent que même si les humains ont parfois recours à la violence pour régler leurs différends, il existe certaines valeurs humaines universelles, communes à travers le monde, qui doivent être respectées à tout moment.
Lorsque cela se produit, des vies peuvent être sauvées. Nous devons préserver notre humanité commune, quelles que soient les circonstances.
– Claire Clement est directrice du droit international et de la politique à la Croix-Rouge britannique