Mandatée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMAS) est loin de répondre aux attentes placées en elle. Plus de six mois après le déploiement du premier contingent à Port-au-Prince, très peu d’avancées sur le plan sécuritaire ont été constatées.
Trois cents policiers kenyans sont attendus à Port-au-Prince le samedi 18 janvier 2025, selon une note d’invitation de la MMAS acheminée aux médias. Ce chiffre portera à plus de 700 le nombre d’Africains mobilisés dans le cadre de la mission en Haïti. Après le premier déploiement le 25 juin 2024, un deuxième groupe de policiers kenyans était arrivé le 16 juillet 2024 à Port-au-Prince pour renforcer la MMAS, dont le Kenya assure le leadership.
La cellule de communication de la MMAS informe la presse que le troisième contingent doit atterrir à l’aéroport Toussaint Louverture de Port-au-Prince à partir de 10 h 30 du matin. Dans la foulée, une conférence de presse sera donnée par le chef kényan Geoffrey Otunge pour présenter les dernières mises à jour concernant la présence des forces de sécurité internationales.
Depuis juin 2024, au moins trois pays ont déjà contribué au renforcement de la MMAS, chargée de juguler l’insécurité en Haïti. Le Kenya, le Guatemala, le Salvador et les Bahamas sont déjà représentés dans la mission. D’autres pays africains contributeurs, dont le Bénin et le Sénégal, doivent encore confirmer leur engagement en Haïti.
Depuis le mois de juin 2024, la situation sécuritaire en Haïti demeure instable, avec la prolifération des factions armées et l’inaccessibilité des principales voies contrôlées par des gangs. En dépit de la présence des forces de sécurité internationales en Haïti, au moins deux massacres majeurs ont été perpétrés par des groupes armés à Pont-Sondé (Artibonite) et à Wharf Jérémie (Port-au-Prince).
Hervé Noël
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