Dimanche après-midi, une délégation du Comité de pilotage a rencontré à Elmont, New York, environ une douzaine de membres de la diaspora haïtienne afin de discuter des implications de la nouvelle Constitution, dont un référendum contesté est prévu à la date marquant le 14ᵉ anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Michel Martelly à travers des « élections truquées », selon un ancien directeur des opérations électorales en 2011.
L’objectif de cette initiative, selon les envoyés du professeur Enex Jean-Charles, était de mettre en avant « les avantages de la réforme », notamment l’intégration de la diaspora dans les fonctions électives en Haïti, un pays où l’impunité et la corruption sont les deux principales règles de gouvernance.
Cependant, un point délicat restait en suspens : l’impossibilité pour la diaspora de voter aux prochaines élections, y compris lors d’un référendum qui contournerait les mécanismes prévus pour tout amendement à la Constitution de 1987, a dénoncé, dans un autre registre, le leader des droits humains Pierre Espérance.
Alors que le Comité de pilotage espérait un large soutien, la faible participation et l’accueil mitigé des participants à New York ont mis en évidence les limites de son argumentation.
La diaspora haïtienne demeure sceptique quant à la portée réelle de cette réforme menée par les autorités de facto, qui peinent à endiguer l’insécurité dans le pays et qui, jusqu’à présent, refusent de publier dans Le Moniteur l’Accord du 3 avril, censé servir de cadre de référence à la gouvernance provisoire du pays par le CPT dont 3 membres sont formellement indexés de corruption grave.




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