Santo Domingo – 20 ans de prison requis contre le frère de l’ex-président Medina pour détournement massif de fonds publics

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« Chaque peso volé, c’est un enfant sans école, un patient sans soins, une communauté sans eau. »

Le ministère public dominicain a requis une peine de 20 ans de prison à l’encontre de Juan Alexis Medina Sánchez, frère de l’ancien président Danilo Medina, présenté comme le chef d’un réseau criminel ayant détourné plus de 5 milliards de pesos dominicains de fonds publics. L’accusation repose sur un montage frauduleux impliquant des contrats simulés, des prête-noms et des entreprises écrans ayant bénéficié de faveurs indues dans la passation des marchés publics.

Outre la réclusion, les procureurs exigent également contre Alexis Medina une amende équivalente à 400 salaires minimums, la confiscation de ses biens, ainsi que son inéligibilité à exercer toute fonction publique ou à contracter avec l’État pendant dix ans. Sa sœur, Carmen Magalys Medina Sánchez, ex-vice-présidente administrative du FONPER, fait également face à une demande de 10 ans de prison pour son implication active dans le détournement.

Plusieurs anciens hauts fonctionnaires et hommes d’affaires sont poursuivis pour blanchiment d’argent, corruption et association de malfaiteurs. Les peines requises varient entre 3 et 15 ans de prison. Figurent notamment dans la liste des accusés l’ex-ministre de la Santé, Lorenzo Hidalgo, et l’ex-contrôleur général, Rafael Germosén, tous deux poursuivis pour leur rôle dans les circuits illicites de financement.

La procureure Mirna Ortiz, de la Pepca, a déclaré que l’enquête et les preuves présentées durant plus d’un an d’audiences démontrent l’existence d’un système structuré de prédation étatique. Elle a souligné le coût humain de cette corruption endémique : « Chaque peso volé, c’est un enfant sans école, un patient sans soins, une communauté sans eau. » Le procès se poursuit au Tribunal collégial du district national, avec l’objectif affirmé de mettre un terme à l’impunité.

À suivre