14 mai 2011 – 14 mai 2025 : Quatorze ans de descente aux enfers pour Haïti sous le régime PHTK

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Le 14 mai 2011 marquait l’arrivée au pouvoir de Michel Joseph Martelly, ancien chanteur populaire connu sous le nom de Sweet Micky, porté à la présidence sous la bannière du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK). Quatorze ans plus tard, cette date symbolise pour beaucoup le début d’une lente mais profonde descente aux enfers pour Haïti.

Le régime PHTK, à travers les présidences successives et les gouvernements installés depuis Martelly, est souvent accusé d’avoir miné les institutions démocratiques, renforcé la corruption systémique et favorisé l’impunité à tous les niveaux de l’État. Aujourd’hui, le pays est en proie à une crise humanitaire, politique et sécuritaire sans précédent. Une grande partie du territoire est contrôlée par des gangs armés, et la population vit dans la peur et le désespoir.

Selon un rapport du groupe d’experts de l’ONU, Michel Martelly aurait entretenu des liens directs avec le gang dénommé “257”, une organisation armée impliquée dans de nombreuses exactions, dont l’obstruction systématique des mouvements populaires. Ces révélations viennent s’ajouter aux lourdes sanctions déjà imposées à l’ex-président par les États-Unis, le Canada et les Nations unies pour son rôle présumé dans la déstabilisation du pays et ses liens présumés avec des réseaux criminels.
Le gang “257” est accusé d’avoir agi comme bras armé de la répression sous les gouvernements PHTK, notamment en s’attaquant aux manifestants, militants politiques et journalistes.

Ces pratiques ont profondément étouffé la voix du peuple haïtien, qui réclame depuis des années justice, sécurité et meilleures conditions de vie.

En quatorze ans, le rêve d’un changement démocratique s’est transformé en cauchemar. L’effondrement de l’État, l’exode massif des jeunes, la montée de la violence et l’isolement diplomatique croissant d’Haïti témoignent de l’échec cuisant d’un régime qui, pour ses critiques, a mis le pays en coupe réglée au profit d’intérêts privés et mafieux.
Alors que ce triste anniversaire est commémoré, nombreux sont ceux qui appellent à une rupture totale avec le système politique issu du PHTK et à une refondation de l’État haïtien sur des bases de justice, de souveraineté populaire et de transparence.
Haïti mérite mieux.

À suivre